Juil 16, 2015 | Veille sur l'IE
Les récentes révélations relatives aux activités d’espionnage menes par les américains à l’encontre de ses alliés européens, qui n’ont sans doute surpris que les candides, nous rappellent que la marche du monde est bien régie par des forces qui ne sont pas visibles par tous. Certains, comme Christian Harbulot, appellent ces phénomènes les échiquiers invisibles.
Derrière ce terme, digne d’un titre d’une aventure de Harry Dickson, se trouve une méthode d’analyse stratégique qui nous permet de comprendre notre monde au-delà des clés de compréhension traditionnelles et manichéennes issues des théories d’Adam Smith et du communisme. L’actualité nous invite donc à relire des documents qui traitent de la question comme par exemple l’article de Christian Harbulot intitulé « Le faux débat sur la guerre économique » (1996 – http://tinyurl.com/oka38vu) ou le texte d’André Lanata « Pour un système français d’intelligence économique » (http://www.aassdn.org/xlde11675.htm). Documents dans lesquels on retrouve des indices selon lesquels les marchés ne sont pas simplements régis par les forces d’une saine concurrence, mais qu’ils sont influencés par des volontés d’hégémonies nationales. Ainsi, la déclaration de G.W. Bush qui, en 1992, voulait tuer l’industrie aéronautique européenne. Heureusement, il s’agit -là d’une guerre que l’Europe n’a pas perdue…
Juil 16, 2015 | Veille sur l'IE
Si l’expérience est l’art de ne pas répéter ses erreurs, comment doit-on appeler l’art de ne pas répéter les erreurs des autres?
Finalement, peu importe, pour y arriver, il faut surtout découvrir et comprendre les erreurs des autres. Et c’est sans doute particulièrement dans le monde bouillonnant des start-ups dont on nous montre régulièrement quelques réussites (qui deviennent emblématiques) tout en passant sous silence la grande majorité des échecs. Alors, saluons l’initiative de ceux qui sont derrière le site http://autopsy.io/ qui répertorie de très nombreuses histoires de start-ups qui ont échoué.
La première histoire qui nous est proposée « 5 reasons why my IoT startup failed » (http://tinyurl.com/pjf97bb) nous rappelle que l’enthousiasme ne suffit pas à compenser des wagons qui ne sont pas accrochés dans le bon ordre. on y trouve aussi quelques déclarations délicieuses comme:
- Après 5 mois de laborieuses journées de 14 heures, à développer un produit IoT à partir de rien et à dépenser des milliers de dollars de l’argent des autres, mes deux co-fondateurs et moi nous nous sommes réveillés en sursaut…
- Nous étions dans les temps, avec notre produit prêt pour le marché en moins d’un an. Nous étions contents de nous mêmes. Les investisseurs étaient contents de nous. La vie était un lit de pétales de roses.
- Jusqu’au jour où… nous nous sommes rendus compte que nous avions sous-estimé le temps nécessaire au développement d’un produit fini et que nous avions surestimé la demande et l’utilité de notre produit…
Les 5 erreurs relevées sont:
- Nous n’étions ni spécialistes ni utilisateurs du produits que nous développions
- Nous n’avions pas analysé l’idée sur laquelle nous travaillions avant de nous lancer
- Nous avons tardé à pivoter en raison des sommes investies
- Nous ambitionnions de faire tout pour tout le monde
- nous avons sous-estimé le hardware
Finalement, rien de bien révolutionnaire… Toutefois, au bout de cet article, la question qui me taraude (d’autant que mon expérience de terrain me la pose souvent) est: quel est le rôle des investisseurs? Il me semble qu’ils se reposent surtout les statistiques (1 projet sur x sera un succès) plutôt que d’investir des efforts pour mener au succès les projets qu’ils financent.
Juil 16, 2015 | Veille sur l'IE
Ainsi que nous l’évoquions à la fin de notre actualité du 13 juillet, il semble bien que le droit à l’oubli et au déréférencement, conquis de haute lutte par les instances judiciaires suprêmes de ce côté de l’Atlantique, ait fait des envieux de l’autre côté de l’océan.
Récemment, la puissante organisation Consumer Watchdog qui comme son nom l’indique veille au respect des droits des consommateurs américains, et adressé à la Federal Trade Commission (FTC, Commission fédérale du commerce) une plainte demandant pour quelle raison Google n’avait pas adopté aux États-Unis le « droit à l’oubli » (« Right to be forgotten« , également dénommé « Right of relevancy » : « droit de pertinence » ou encore joliment « Right to preserve obscurity« , si proche du français qu’il n’est pas utile de le traduire littéralement, mais on pourrait ainsi forger « un droit de vivre heureux en restant caché« , en paraphrasant l’adage bien connu).
Dans le courrier adressé à la FTC, on peut notamment lire : « Ne pas offrir aux Américains un outil de base de la vie privée, tout en l’offrant à des millions d’utilisateurs en Europe, est également une pratique déloyale. » (traduction Les Infostratèges). Il est donc significatif de constater que cette fois, c’est la vieille Europe qui montre la voie de la défense des droits des personnes et de la vie privée…
Une carence législative criante, vue d’Europe
Les arguments invoqués par ce courrier sont très peu juridiques et très pragmatiques, à l’anglo-saxonne. On peut même s’étonner, en bons Européens, qu’il s’adresse à la Commission fédérale du commerce et non à une quelconque autorité de contrôle de la vie privée ou des données à caractère personnel.
C’est tout simplement parce que, en droit américain, ces concepts n’existent pas, ou en tout cas sont très ponctuellement protégés (seules les correspondances privées électroniques sont réglementées actuellement par un texte de 1986). Il n’existe aux États-Unis aucune loi de protection des données à caractère personnel qui englobe, comme en France ou dans l’Union européenne, l’ensemble des cas de figure pour protéger globalement ces données. Il existe des traces ponctuelles de protection, comme par exemple pour les questions de crédit dans le Fair Credit Reporting Act (loi sur l’évaluation loyale du crédit) qui impose un droit à l’oubli des dettes d’un consommateur au bout de 7 ans dans la plupart des cas (à l’instar des interdits bancaires en France, dont les noms ne peuvent être consevés plus de 3 ans).
Ce n’est du reste pas la seule grande carence du droit américain concernant la protection des personnes. Sait-on par exemple que le droit à l’image des personnes n’y est pas reconnu ? Pas plus que la diffamation, sauf à apporter concrètement la preuve du préjudice qu’on a subi, selon un arrêt de la Cour suprême des États-Unis.
En savoir plus
Voir l’article du site Thenextweb.com en date du 9 juillet qui signale l’événement :
http://thenextweb.com/google/2015/07/08/google-is-facing-a-fight-over-americans-right-to-be-forgotten/
Voir l’article de Consumer Watchdog sur leur site, en date du 7 juillet sur le sujet : « Google’s Failure To Offer ‘Right to Be Forgotten’ In United States Is Unfair And Deceptive, Consumer Watchdog Tells Federal Trade Commission In Complaint » (L’échec de Google d’offrir un « droit à l’oubli » aux États-Unis est déloyal et trompeur, dit le Consumer Watchdog à la Federal Trade Commission dans sa plainte) :
www.consumerwatchdog.org/newsrelease/google%E2%80%99s-failure-offer-%E2%80%98right-be-forgotten%E2%80%99-united-states-unfair-and-deceptive-consumer-
Et le courrier adressé à la FTC le même jour (pdf, 157 ko) :
www.consumerwatchdog.org/resources/ltrftcrtbf070715.pdf
Juil 15, 2015 | Veille sur l'IE
Il sont rêveurs, voleurs, mutants et activistes : voici 20 portraits de rebelles numériques qui vont changer notre siècle. Enquête aux marges du Web. Omidyar, Snowden, Kurzweill, Parviz, Musk, Thiel, Rifkin, Niel, Lanier, etc. : ils ont en commun de construire activement le monde de demain. En allant un à un à leur rencontre, cet étonnant document dessine les grandes lignes d’une civilisation qui ne ressemblera aucunement à celle du 20ème siècle, avec ses risques, mais aussi des opportunités qui défient l’imagination.
Portrait de ceux qui élaborent dès aujourd’hui le monde futur : Ray Kurzweill, le maître à penser de l’Intelligence artificielle chez Google ; Seth Goldstein qui travaille au Carnegie Mellon sur des objets qui changent de forme ; Babak Parviz qui veut mettre la réalité augmentée dans des lentilles oculaires ; Elon Musk à l’initiative de Tesla, la voiture électrique ; Renaud Laplanche, promoteur du peer to peer financing ; Xavier Niel, fondateur de Free qui voit dans le numérique un vivier énorme d’emplois ; Jaron Lanier, l’un des pères emblématiques de la réalité virtuelle ; Edward Snowden et ses révélations sur les pratiques de la NSA ; Jéremie Zimmerman, du site la Quadrature du Net, voix très écoutée pour dénoncer les abus des grandes sociétés du Web ; Satoshi Nakamoto, inventeur probable du Bitcoin, monnaie virtuelle et anonyme, etc.
Lire ici

Juil 15, 2015 | Veille sur l'IE
Je dois vous l’avouer, Snapchat me dépasse un peu. Si je n’avais une adolescente de fille pour étudier son usage au sein de la classe collégienne, je serai passé à côté. Pas longtemps. Le 13 juillet dernier, un regard attentif sur les tendances de twitter vous aurait permis de découvrir le hastag #mecca en trending topic (TT). Snapchat a en effet eu l’idée de consacrer une « story » de 5 minutes au pèlerinage de la Mecque et le hastag #mecca_live a suscité près d’1 millions de twits. Pour une première, la viralité de cet événement a sans doute dépassé toutes les espérances de Snapchat. Selon Al Jazeera, l’accueil de cette story auprès de la communauté musulmane à été plus que positif. Thanks @Snapchat to let the world know about the peaceful #Islam. #mecca_live pic.twitter.com/j28MnG4BO0 — Ali Hussain (@aly_husein) 14 Juillet 2015 Et, pour eux, a surtout donné une image positive de cette religion grâce à ce moment de communion. Un moment de viralité qui ne serait pas complet sans les indispensables lolcats Islam is the religion of peace , love and mercy
#mecca_live pic.twitter.com/K9vX4rclQn — شؤون هلالية (@haleluia11) 14 Juillet 2015 Un accueil et une viralité en tout cas beaucoup […]
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